LIVE REPORT

JABBERWOCK

LA FLECHE D'OR - 25/08/2005

 

 

C'est avec une oreille toute vierge du son de Jabberwock que nous arrivions à la Flèche d'Or pour ce deuxième concert gratuit, sachant juste que leur précédente prestation -la veille- avait subi quelques problèmes techniques.

Nous ne nous attendions pas à trouver 4 personnes sur scènes, habillés façon VRP, tailleur strict et chignon banane pour la chanteuse qui pourtant dans son attitude nous montra vite qu'elle n'avait pas grand chose de coincé.
Nous ne nous attentions pas non plus à ce genre de musique. Un mélange de guitares saturées et de beats électroniques que nous aurions cru beaucoup moins accessible, plus décousu, presqu'expérimental. Quelque chose de plus sombre sûrement, notamment suite aux références lues sur leur bio. Nos a-priori se sont vite envolés et c'est toutefois avec beaucoup de plaisir que nous avons pu découvrir leur set. Très agréable à écouter, rythmé, dynamique avec un faux côté destroy, un peu à la Shane Cough. Pourtant, sans vouloir remettre en cause la qualité artistique du projet et outre un sentiment oppressant d'homogénéité (tous les morceaux se ressemblent beaucoup), on sort du concert avec l'impression que Jabberwock est assez loin de ce qui nous plaît davantage : l'underground.

Tant par les costumes, les décors (la projection ultra-minimaliste, la guirlande de Noël sur le synthé...), que par l'attitude scénique et même la musique, on sent une cohérence à la hauteur d'un calcul somme toute assez "commercial". Ce "décalé maîtrisé" déjà vu mille fois rend surtout le groupe prompt à passer dans plus d'un festival ou autres endroits "révélateurs de talents suiveurs de mode".

Jabberwock est donc idéal pour passer une bonne soirée, mais surtout pour ceux à qui la prestation va donner l'illusion d'être branché. Quoi qu'il en soit on ne manquera pas d'apprécier, car il est vrai que cette petite recette reste bien efficace et réserve néanmoins son lot de sonorités intéressantes ou de tubes. Une énergie artistique parisienne à défendre donc, sûrement plus sur album pour le moment.

 

Dawn