LIVE REPORT

SHANE COUGH

GLAZ'ART PARIS - 31/03/2005

 

 

C'est dans le cadre de la soirée promo du magazine "Velvet" que nous pûmes enfin (re)découvrir Shane Cough sur scène et ce avec une grande impatience après l'écoute de leur dernier opus "Intraveineuse" qui nous avait laissés sur la tangente.

Une bonne affluence des professionnels de la musique, médias et autres petits chanceux mais le groupe n'entra en scène qu'à minuit, le temps pour le public de se clairsemer mais celui-ci du coup était composé de fans en demande !

Pas vraiment le temps pour de vrais réglages vu le retard pris par les autres groupes venus aussi jouer ce soir-là, le son n’était pour autant pas des plus mauvais et on sentit les Shane Cough plutôt confiants à leur arrivée.

40 minutes de show dans le style Atari Teenage Riot versus Punish Yourself. La voix de Marianne, tantôt douce, rythmée ou carrément sauvage déglinguée, metal ou punk, nous trimballa d’une rage exacerbée à certains élans sensuels et malsains.

Un charisme affirmé, une visible attitude pro, du bourrin bien ficelé, bien plus sombre que sur album mais tout aussi torturé (certes dans un genre loin d’être plaintif) avec un ou deux tubes suffisamment hardis mais mélodiques pour se retrouver sur MCM (pour ceux-là, Evanescence n’a plus qu’à se rhabiller !). Le parti pris de Shane Cough est net et précis et ils nous l’ont fait partager grâce aux morceaux d’ « Intraveineuse » bien sûr et aussi de leur précédent et premier album « Delight in Disorder ».

Mouik aux samples et « back vocals », portant lunettes de soleil façon The Horrorist. Gauth’ et Alban respectivement aux guitare et basse, assurent à se demander comment de tels riffs sortent de là ! Pas vraiment de communion entre les membres du groupe mais une chose est sûre Shane Cough a fort à miser sur leurs lives. A musique puissante rien de mieux qu’un retour de flammes amplifié sur scène leadé par une chanteuse en tenue de soirée au comportement aliéné…

Après un petit concert comme celui-ci (en principe le quatuor joue 1h30), on ressort avec l’intime conviction que les festivals français de cet été ne sauraient se passer de leur prestation et que les amateurs d’ambiance chaotique seront ravis. Encore encore !

Dawn