LIVE REPORT

SUICIDE
+ MORTHEM VLADE ART
+ CLIENT

LA LOCOMOTIVE PARIS - 25/01/2005

 

Client
Client
Client
Client
Client
Client
MVA
MVA
MVA
MVA
MVA
MVA
Suicide
Suicide
Suicide
Suicide

 

Les filles de Client ont attendu le jour de sortie de leur deuxième album "City" pour nous faire le plaisir de revenir jouer live en France. Vêtues de leur nouvel uniforme bleu façon hôtesses de l'air, à la fois strictes et sexy, Client B au chant et Client A au clavier ne firent pas les choses à moitié et nous offrirent un très bon set de onze titres.
Même si le côté pop de leur musique resta prédominant, un côté plus sombre, à l'instar du deuxième album, fut le bienvenu et les sons electro bien plus péchus ne purent que nous ravir.

Pourtant l'ambiance n'y était pas. Les Client, toutes efficaces qu'elles furent, ne semblent pas encore avoir trouvé leur public français, et ce n'est pas leur attitude parfois aguicheuse (petits déhanchés timides et autre rapprochements tendancieux) qui pu y changer quelque chose. On notera par contre quelques inévitables grognements primitifs masculins.
Heureusement que quelques fans européens, au premier rang, étaient venus soutenir les deux belles anglaises en reprenant quelques refrains, en particulier sur "Rock and roll machine" élu tube du set.

Le duo aura au final privilégié leur premier album, mais sans oublier de nous présenter les meilleurs titres du second, dont "Radio", "Down to the underground" et bien sûr "Pornography" le premier single, le tout en 40 petites minutes : trop court mais très efficace.

Après la pause habituelle, le rideau ne fut pas encore réouvert qu'une intro puissante très électronique nous annonça l'arrivée sur scène du duo suivant, et nous purent découvrir quelques dizaines de secondes plus tard Gregg des Morthem Vlade Art muni de sa guitare en plein trip musical.
Autant leur premier live au même endroit il y a 3 ans fut assez inégal au niveau du chant, autant cette fois-ci le couple voulu visiblement nous impressionner et ce fut le cas. Surtout concernant Gregg qui semblait particulièrement à l'aise et déployait un charisme exceptionnel. Emmanuelle, elle, semblait nettement moins dans son assiette, bien plus en retrait, peu expressive... presque... ailleurs, certainement en immersion totale dans sa musique.

Même si l'ambiance n'était toujours pas au beau fixe dans la salle excepté quelques excités dans les premiers rangs -à n'en pas douter la foule était venue pour Suicide- Gregg lui était déchaîné sur scène et prenait un vrai plaisir à nous présenter un excellent concert de MVA 100% électronique. Même des morceaux originellement plus accoustiques comme "The night before" ou "Splendor in the grass" tirés des premiers albums furent joués différemment et tellement plus boostés en sons électro que ce fut un vrai régal de les redécouvrir de cette façon. Dommage tout de même que le son de la Loco ne fut pas tout à fait à la hauteur.

MVA nous aura donc servi un très bon set avec la plupart des morceaux qu'on pouvait espérer dont "Eclipse" et "Rooms for tourist".
Mais la fin fut quelque peu confuse, puisqu'une "erreur de parcours" ou intervention narcotico-volontaire d'Alan Vega et Martin Rev, camouflés dans de grands impers, poussa MVA vers les coulisses sans leur laisser vraiment le temps de saluer le public et de revenir faire leur rappel académique.

Arrivèrent donc pour conclure le troisième et dernier duo de la soirée : Suicide.
Loin de leur "extremely minimal electronic rock n' roll" d'antant, ces papys allumés nous servirent une électro goût amphét' mais pour le coup bien loin de l'ambiance profonde et sombre que nous avait fait partager MVA un peu plus tôt. Un brin kitsch, un poil "too much", le big show était composé de morceaux essentiellement tirés de leur dernier album et agrémenté de vieux tubes plus ou moins reconnaissables. Un set qui aura pu décevoir les plus grands aficionados.
Que dire de plus si ce n'est que même avec leur dégaine très 70's et leur limbago, Alan et Martin ont mis le public en ébullition ?

Dusk