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Babylone Chaos : Flying Bodies Under The Clouds ** (OPN Records / Sept. 10)
«Oppressant», c’est la première impression ressentie immédiatement à l’écoute des quatre titres qui composent le second EP du duo parisien Akronia, formé depuis 2007 par Artemisia (vocaux) et Lutere (générateur de bruit, machines et instruments à vent). Incantations rituelles, souffles lugubres, échos caverneux, grincements crispants, bruits étranges et industriels… tels sont les éléments majeurs qui constituent l’univers expérimental ambient/noise hallucinant, ésotérique et érotique (dans son aspect des plus glauque et sulfureux) d’Akronia, dont les textes sont tirés d’anciens rituels magiques indo-européens ou d’œuvres littéraires et poétiques faisant le grand écart entre le démoniaque Aleister Crowley et Shakespeare, entre autres. A écouter dans le noir, enfermé dans un placard, sous prods… effets garantis.
Aux sonorités plus musicales que le groupe précédent, mais dans un univers ambient/noise également, les neuf titres du "Flying Bodies Under The Clouds" de Babylone Chaos pourraient être la bande originale d’une série fantastique à base de fantômes et autres lieux hantés comme "L’hôpital et ses fantômes" de Lars van Trier par exemple ou d’un jeu vidéo à vous glacer le sang chez vous dans le noir… Un vieux bâtiment isolé au sommet d’une colline cernée d’arbres dépouillés; un ancien hôpital désaffecté aux portes battantes, au gré des bourrasques glaciales, dont seules quelques feuilles mortes osent franchir le seuil… non pas seulement… quelques âmes égarées également errent en vain, en quête du salut, dans les longs couloirs à la peinture écaillée. Tel pourrait être l’univers dépeint par "Flying Bodies Under The Clouds". Etrange, tripant, à découvrir.
Dusk
