Collection D'Arnell-Andréa : The Bower of Despair ****
(Prikosnovénie / Nov. 04)
Noir. Le mot juste. Packaging sobre, titre éloquent : noir brillant sur noir mat. "The Bower of Despair" est inconditionnellement noir. Pas seulement. CDAA nous sert ici un met inhabituel comparativement au reste de leur discographie. Des guitares saturées ou bien des riffs mélodiques, une basse coldwave omniprésente ("Because your soul (leaves you to your fate)"), un chant rappelant Siouxsie ou Alison Shaw... Et voilà comment l'ensemble nous fera inévitablement penser à du Cure et parfois Xymox ("Before I die"). Tantôt mélancolique sombre ("From Our Dark Side", "Wild trees"...), tantôt rythmé tendance pop-rock ("The spirits of the dead", "Doomed to memories"), voix masculines sur le tubesque "All I prayed, all I need" et "Time is fallen" notamment. La touche CDAA est bel et bien là mais les instruments classiques bien moins présents et les textes semblent encore plus qu'à l'accoutumée évoquer des émois intérieurs loin d'être roses. Noirs. Une clôture orchestrale. Un album qui offre à nos oreilles une qualité sonore irréprochable et quelque chose de noir, à la fois doux et amer, du chocolat qui craque et qui fond, du genre de celui qui se consomme avec délicatesse, qui se savoure, qui rend heureux, qui fait penser que certaines inventions humaines ont du bon et qu'il faudrait que personne n'en soit privé.Dawn