• Ordo Rosarius Equilibrio : Apocalips *** (Cold Meat Industry / Sept. 06)
    Avec "Apocalips", septième opus du duo suédois mené d'une main de fer dans un gant de satin par Tomas Pettersson, Ordo Rosarius Equilibrio ne prend aucun risque et ne change pas un seul ingrédient de sa liqueur douce-amère qui lui vaut depuis tant d'années (1993) le succès qu'on lui connaît. Des mélodies sensuelles et aguicheuses au piano et à la guitare acoustique ("[Mercury rising] Seduced by the kisses of cinnabar sweet", "Sons & daughters of Lilith and Cain", "I think about Germany and the end of the world"), des tambours et percussions aux rythmes tantôt martiaux et intenses ("Lost forever, in the blitzkrieg of roses", "She's in love with a whip - my venus in furs"), tantôt envoûtants et funèbres ("Do murder and lust make me a man ?", "Hell is my refuge - a golden dawn for a Judas kiss", "[Apocalips kisses] in the eyes of the Scarlet ones"), des voix profondes et charmeuses, et surtout des textes récités principalement en spoken words, tendancieux et assez rébarbatifs sur des thèmes qu'ils affectionnent particulièrement comme le sexe et la perversion, le rêve et les fantasmes, et surtout une sorte d'introspection narcissique de Tomas. Tout est beau et réussi sur cet album et tout tend à démontrer deux choses certaines avec ORE, c'est que nous ne serons à priori jamais déçus d'un nouvel album, mais également que nous ne serons jamais surpris non plus.

    Dusk