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Le label alsacien Cortex Records sur lequel évoluent déjà les excellents Neon Cage Experiement, Skoyz et Wired Brain, étoffe enfin son catalogue electro dark / indus avec ce jeune groupe très prometteur nommé Stupre. Pourtant formé depuis très peu de temps, on ne peut que saluer le travail remarquable du duo strasbourgeois composé par Verge (la nana) aux machines envoûtées et Narcisse (le gars), le bras armé d’un vocodeur pour décharger sa haine vocale à la saturation bien dosée. Tout au long de l'album on sent aisément les influences des vieux Skinny Puppy et Velvet Acid Christ (comme "Lust murder" et ses synthé sous acide, le psychédélique "Toxic" ou le nauséabond mais divin "In my backroom"), avec de nombreux samples de films, des rythmes synthétiques mid-tempo agréablement froids et efficaces sans en faire des tonnes inutilement et des mélodies, souvent dotées d’un côté délicieusement malsain ("Bhellamadonna", "Fingerprints") qui restent discrètes mais qui savent nous foutre la chair de poule et nous hérisser le seul poil pubien qu’on a oublié de raser, comme sur les titres phares "13th lover" et ses nappes sombres et "Toxic", titre plus dancefloor). L’album s’achève avec le plus dansant et tamtrumesque "Sunset" et l’excellent techno-rock "Drag King" avec VX69 des Punish en featuring au chant. Aucun morceau n’est mauvais, aucun déchet sur ce premier album de 10 titres mais on regrettera en revanche leur durée trop courte (à peine plus de 3 minutes chacun en général). Mais finalement ceci importe peu tellement le résultat est brillant pour une première livraison et à coup sûr Stupre est une nouvelle petite pépite française dont on devrait rapidement réentendre parler.
Dusk