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CINE 2004 // CINE 2005 //

- LE LABYRINTHE DE PAN : Après quelques superproductions américaines plus ou moins réussies (Blade 2, Hellboy), le petit prodige espagnol Guillermo Del Toro revient vers son cinéma de prédilection qui lui colle à la peau : une histoire fantastique dans une Espagne franquiste des années 40 comme dans "L’échine du Diable". Un film sombre comme à son habitude, avec son lot d’horreur et de monstres en tout genre (le faune, le crapaud géant, les fées, la créature sans visage, sans oublier le capitaine fasciste Vidal), des décors délicieusement lugubres et inquiétants. Guillermo parvient d’une main de maître à mêler conte fantastique et fresque historique. L’interprétation est bonne, notamment celle de Sergi Lopez dans le rôle de Vidal, la tension générale est palpable mais le côté un peu trop enfantin du conte donne un poil de lourdeur à l’ensemble. *** (Dusk)

- LES FILS DE L'HOMME : Le beau et brillant Clive Owen, projeté en 2027 dans un Londres insurrectionnel, époque à laquelle les femmes sont stériles à 100% depuis près de 20 ans et où les immigrés sont parqués dans des camps ghettoïsés et militairement gardés. Une réalisation impeccable et particulièrement réaliste (notamment les plans séquences de guérilla, filmés caméra sur l’épaule, qui donnent l’impression d’y participer), au service d’un scénario parfaitement ficelé et tout aussi réaliste (et peut-être en partie prémonitoire) qui nous tient en haleine du début à la fin. Troublant, cruel, violent, voire choquant… mais à voir absolument. **** (Dusk)

- LE PARFUM : Adaptation du best-seller homonyme de Patrick Süskind, "Le parfum" de Tom Tykwer s'annonçait intéressant et périlleux. La première moitié du film, consacrée à la jeunesse et l'apprentissage de l'anti-héros Jean-Baptiste Grenouille, est d'ailleurs assez réussie dans l'ensemble. Mais une fois passée cette longue introduction de plus d'une heure, pour enfin entrer dans le vif du sujet, à savoir la collection d'odeur de jeunes filles vierges pour concocter le parfum suprême au bon goût de paradis, on tombe rapidement dans l'approximatif (les jeunes filles semblent être choisies au hasard et non pour des caractéristiques particulières à chacune) sans arriver à montrer l'essentiel et expliquer clairement les motivations du jeune meurtrier. En apothéose, le dernier quart d'heure apparaît comme une grosse farce et anéanti d’un coup les deux heures de films qui le précèdent : ce qui était sensé être un hymne à l’amour n’est plus qu’une triste sauterie orgiaque. Joli mais décevant. ** (Dusk)

- LA JEUNE FILLE DE L'EAU : Night Shyamalan n'a pas cessé de nous décevoir depuis le très bon "Sixième sens", son premier film qui lui valu tant d'éloges. "La jeune fille de l'eau" ne sera pas l'exception à cette règle qui semble désormais bien inscrite à son cv. Ce nouveau film est de loin le plus mauvais rejeton du réalisateur indien. En effet, "La jeune fille de l'eau" est une sorte de conte fantastique pour enfants, puant de bons sentiments et de mièvreries outrancières. Niveau visuel, ce qui pouvait encore plaire dans ses précédentes oeuvres, à savoir ne pas tout dévoiler de l'intrigue en suggérant les choses plutôt qu'en les montrant clairement, n'est pas appliqué ici, ne laissant ainsi aucune place à la surprise, au mystère et à l'imagination. Pourtant Night prend la grosse tête, au point de ne plus se contenter d'une simple apparition à la Hitchcock dans ses films mais s'offre un véritable rôle et non des moindres puisqu'il y incarne l'"élu", futur héros mondial. * (Dusk)

- PIRATES DES CARAIBES 2, LE SECRET DU COFFRE MAUDIT : La suite des aventures du capitaine Jack Sparrow et de ses compagnons. Le premier volet sorti sur nos écrans en 2003, qui reposait beaucoup sur le casting, de belles cartes postales et des effets spéciaux plus ou moins réussis, n'avait déjà pas laissé un souvenir impérissable dans nos mémoires, malgré une histoire sympathique et quelques scènes assez plaisantes. Cette suite de presque 2h30 joue sur le même registre avec bien davantage de scènes vaguement comiques et de combats à ralonge qui au final n'apportent rien au film. L'intrigue bourrée de rebondissements est une nouvelle fois attrayante et les effets très réussis de sorte à captiver un minimum le spectateurs, mais de grosses longueurs, quelques incohérences non négligeables, des personnages d'une pauvreté affligeante et le côté très grand public disney pèsent lourd dans la balance. "Pirates des Caraïbes III" est néanmoins vivement attendu puisque cet épisode s'annonce comme le commencement d'une longue saga. ** (Dusk)

- ILS : Très inspiré par le célèbre "Projet Blair Witch", "Ils" des français David Moreau et Xavier Palud, initialement réalisateurs de films publicitaires, reprend les éléments qui ont largement participés au succès de ce film culte : les scènes se déroulent majoritairement de nuit, notamment en forêt dans laquelle des sons inquiétants viennent perturber nos sens, effet très amplifié par une réalisation caméra sur l'épaule avec une image granuleuse qui vire souvent vers le noir et blanc. La première grosse moitié du film fonctionne plus ou moins bien, mais le spectateur a tendance à décrocher un peu dès que les mystères commencent à s'éclaircir et à se matérialiser. Le scénario, inspiré d'une histoire vraie et tragique, n'est pas très consistant. ** (Dusk)

- STAY : Thriller pseudo fantastique, "Stay", de Marc Foster ("A l'ombre de la haine") est surtout prétexte à raconter une histoire qui n'a pas vraiment de sens au premier abord et à laquelle, du coup, on ne comprend rien avant la scène finale qui tombe un peu à plat. Il faut certainement davantage chercher l'intérêt du film dans le jeu des acteurs (Ewan McGregor, Naomi Watts, Bob Hoskins et surtout le nouveau venu Ryan Gosling), les belles images et la réalisation très travaillés. ** (Dusk)

- ULTRAVIOLET : Le réalisateur Kurt Wimmer s'est fait remarquer pour son très bon "Equilibrium" (avec Christian Bale), film futuriste sorti en 2002, même si celui-ci est passé relativement inaperçu auprès du grand public. Ce n'est certainement pas son "Ultraviolet" qui le fera davantage connaître de la masse, si ce n'est en tant que réalisateur du plus gros nanar de SF de l'année 2006. Outre une héroïne insipide jouée par une actrice (Milla Jovovich) aussi talentueuse et charismatique que mon gros orteil, tout y est complètement foireux : les dialogues du style "Je suis très énervée, je vais tous vous tuer !" écrits par un gamin de 12 ans et demi, un scénar qui n'est qu'une succession de situations absurdes, des combats chorégraphiés repompés sur son précédent film... Tout est basé sur un esthétisme visuel aseptisé ultra léché mais sans âme. Tout ne semble y être que prétexte, rien n'y est justifié jusqu'à l'histoire de vampire (il aurait été question d'une autre "maladie", rien n'aurait été différent). _ (Dusk)

- LA MALEDICTION : Le retour du maléfique Damien sur grand écran dans une toute nouvelle version du film du même titre réalisé par Richard Donner en 1976. Ce remake de John Moore reste parfaitement fidèle au film original en prenant néanmoins le soin de corriger un certain nombre d'imperfections ou d'incohérences dans les situations ou les réactions des personnages. Ainsi, le jeune antéchrist Damien semble plus froid, plus inquiétant et surtout plus impliqué dans la mort des différents protagonistes (l'enfant ne paraît plus totalement innocent ou victime de ses pouvoirs). Quelques scènes sensationnelles viennent également donner un peu de relief à cette nouvelle copie, les choses ne sont plus simplement suggérées mais davantage affichées à l'écran. Intéressant de retrouver Mia Farrow dans un rôle à l'antipode de celui qu'elle tenait dans le "Rosemary's Baby" de Roman Polanski, comme un clin d'oeil à un autre classique du genre. Tout ceci donne un nouveau souffle à la saga "The Omen". A suivre donc. ** (Dusk)

- X-MEN, THE LAST STAND : Ultime opus de la trilogie "X-Men, The Last Stand" fait des ravages chez nos héros. Bien entendu les effets visuels sont des plus réussis (en particulier les démonstrations du pouvoir de Phoenix), les passionnés des comics Marvel seront ravis de voir tout un tas de nouveaux personnages à l'écran, la trame de fond de la série reste intéressante... mais au final on a un peu l'impression d'assister aux mêmes séquences que dans les deux premiers épisodes (situations, combats...). On pouvait donc espérer davantage de cet affrontement final entre bons et mauvais mutants qui met un point final à la saga. Pas tout à fait en réalité puisque les projets "Wolverine" et "Magneto" sont d'ores et déjà en préparation pour 2007 ou 2008. ** (Dusk)

- SILENT HILL : Du français Christophe Gans ("Le pacte des loups"), "Silent Hill" est plus un prétexte à faire tourner les machines à effet spéciaux numériques qu'une adaptation fidèle du célèbre jeu vidéo horrique du même nom. Bien entendu, tous les ingrédients qui ont fait le succès du jeu sont présents dans le film : créatures hideuses déambulant dans de lugubres couloirs, scènes vaguement gores sensées foutre les pétoches aux âmes sensibles... Mais l'histoire aux inspirations fantastico-mystiques prend rapidement des chemins empruntés mille fois pour au final tomber dans une caricature de film de fantôme vengeur et de chasse aux sorcières. La scène "gore" finale atteint un degré d'absurdité déconcertant. A voir essentiellement pour les effets visuels, plutôt réussis dans l'ensemble et les décors somptueusement dark mêlant métal oxydé et bâtisses ancestrales. * (Dusk)

- V FOR VENDETTA : Tiré de la BD du même nom écrite par Alan Moore et illustrée par David Lloyd, ce bijou des frères Wachowski (Matrix), réalisé par James McTeigue, nous amène à de nombreuses questions, qu’il s’agisse de liberté, de citoyenneté ou de vengeance. Avec son côté politiquement incorrect (apologie du terrorisme) et idéaliste (lutte contre la répression), "V pour Vendetta" dérange évidemment pour ses principes révolutionnaires contradictoires mais aussi certainement parce qu’il n’a pas été réalisé selon les habitudes hollywoodiennes. En effet, les dialogues sont bien plus présents que les scènes d’action et ceux-ci sont loin d’être dénués d’intérêt. Les effets spéciaux ne font pas dans la surenchère gratuite bien que l’image et les décors soient extrêmement bien léchés et l’interprétation est incroyablement réussie. Le personnage « V » par Hugo Weaving (Agent Smith / Matrix) est fascinant sans malheureusement être original puisqu’il rappelle nettement Zorro ou Batman. De son charisme émanent trouble, humour noir, expressions cyniques ou sombres, malgré son masque de théâtre vissé en permanence. Il n’a finalement rien du justicier de base qui ne fait plus rêver personne, mais tout de l’anti-héro à la fois romantique et anarchiste. Evey (Nathalie Portman, vue dans Star Wars) nous guide, elle, à travers ses souffrances et notamment celles de « V » qu’elle vit par procuration. Le duo fonctionne à merveille et on ne s’ennuie à aucun moment au fil du périple qui les pousse vers leur terrible objectif et qui s’accompagne de rebondissements fabuleux. **** (Dawn)

- MEMOIRES D'UNE GEISHA : Contrairement à ce qu’aurait pu laisser croire la bande annonce du film, « Mémoires d’une Geisha » ne se limite pas à une esthétique superbe. Bien sûr les décors et les costumes laissent effectivement rêveurs, mais le scénario est en plus bien rythmé et sincère. Rob Marshall (Chicago) suivant le déroulé du roman « Geisha » d’Arthur Golden, parvient à nous mener au cœur des soucis et espoirs de Chiyo/Sayuri et nous raconte des rites japonais très mal connus et donc très incompris de nous autres européens. On passera outre le fait que ce soient des chinoises qui interprètent des japonaises et l’esclandre que cela a provoqué dans les pays concernés, on regrettera quand même que les actrices principales soient d’un physique un tantinet trop eurasien et non asiatique pur. Quoi qu’il en soit, c’est beau à tomber, l’ensemble (et surtout la fin) est évidemment un peu mièvre, féminin dirons-nous… mais cela colle parfaitement au style et ne donne qu’envie de deux choses : lire le roman et s’attarder encore davantage sur la culture nipponne et ses mystères.*** (Dawn)

- RENAISSANCE : Renaissance est un film français d'animation en images de synthèse en noir et blanc aux détails d'un réalisme époustouflant qui nous plonge dans un sombre Paris sur-urbanisé des années 2050 au coeur d'une enquête digne des vieux polars noirs sur fond de manipulations génétiques. Le scénario n'a certes rien de très innovant au point d'être souvent trop prévisible et les références au "Sin City" de Franck Miller et au "Ghost in The Shell" de Mamoru Oshii entre autres sont trop évidentes, mais la qualité graphique impressionnante de cette oeuvre révolutionnaire vient sans problème combler ces quelques manques d'originalité. Un très bon moment pour s'en mettre plein les pupilles. On en voudrait bien plus. *** (Dusk)

- UNDERWORLD 2, EVOLUTION : Il y a trois ans, la belle vampire Selene, toute de latex vêtue, nous était apparue au beau milieu d'une guerre fratricide féroce opposant les vampires aux lycans, dans le premier volet d'"Underworld", une production très controversée et particulièrement critiquée par les fans de films du genre, et ce parfois de manière injustifiée. "Underworld 2, évolution" en est la suite directe et tout le monde devrait logiquement être d'accord cette fois pour dire qu'on a affaire à une belle daube sur bobine. L'histoire n'apporte pas grand chose de plus, les personnages sont fades, le scénario n'interesse personne, l'esthétisme baisse en qualité... La sauce ne prend pas et on s'ennuie ferme au bout de dix pauvres minutes. _ (Dusk)

- SAW 2 : A peine un an d'écoulé depuis son apparition et le tueur "au puzzle" Jigsaw est déjà de retour pour nous en foutre encore plus dans la tronche. Huit personnes (et non plus deux comme dans le premier volet) se retrouvent coincées dans une barraque isolée où chaque pièce recèle un piège, ce qui ne manque pas de nous faire penser au terrible "Cube". Forcément il existe un lien entre toute ces personnes mais lequel ? Evidemment lorsqu'on a vu Saw "1", ce qui est préférable pour capter toutes les suptilités de ce nouvel opus, l'effet de surprise ne marche pas forcément tant on connaît la perversité de Jigsaw. Mais c'est sans compter sur l'intelligence du scénario, tellement fin et cohérant qu'on ne peut que se laisser prendre au jeu sadique et mortellement cruel du psychopathe. Plus cruel donc mais aussi plus violent et plus gore (forcément c'est une suite, il faut bien en rajouter sinon c'est pas drôle), Saw 2 est un régal, un véritable cocktail molotov de stress, d'angoisse et de montées d'adrénaline et la chute est un délice d'ingénuosité qui laisse sur le cul. Mais bon sang, à quelle sauce allons-nous être mangés dans le troisième épisode ? **** (Dusk)

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// ARCHIVES CINE 2005 //

- KING KONG : Peter Jackson enfin de retour après sa merveilleuse trilogie du Seigneur des Anneaux. Il lui fallait s'attaquer à un géant pour garder la barre haute. Mais à l'annonce du titre King Kong et à la découverte des premères images, plus d'un auront douté du résultat avant de ne l'avoir vu. Et hop, on s'assoit en salle pour plus de trois heures. Au final, on ressort content mais l'abus pourra avoir eu raison du plaisir. Plaisir des effets spéciaux, l'ambiance années 30 très crédible, le côté fantaisy exprimé avec réussite notamment lors de l'arrivée sur l'île (une vieille carte au trésor, de la brume, des rochers tête de mort, une enceinte fortifiée...). Tout cela gâché par les scènes exagérées avec les dinosaures et les insectes géants (particulièrement agressives, à se demander comment nos héros s'en sortent) et mièvres comme celle sur le lac glacé à Central Park particulièrement ridicule... Si l'on garde en tête le fait qu'il s'agit d'une fable et que donc tout est possible, on parvient à se ravir. *** (Dawn)

- L'EXORCISME D'EMILY ROSE : Contrairement à ce qu'on aurait pu croire à l'annonce de ce film, il ne s'agit pas d'une histoire d'exorcisme de plus... du moins dans la forme. Nous assistons au procès du Père Moore qui est accusé d'avoir tué Emily Rose pour plusieurs raisons (négligence et/ou mise en danger volontaire ?) que nous découvrons au fil des tableaux : salle d'audience et flash-backs. Vraiment angoissant, très intriguant puisque basé sur une histoire vraie et traité dans un soucis de réalisme, très bien interprété, on y trouvera un bon moment de divertissement, même si nous n'avons pas non plus affaire à un chef d'oeuvre... La fin part dans un extrême religieux où Emily a des visions sacrées et est carrément prétendue Sainte mais puisque l'ensemble s'enchaîne assez bien, on se laissera porté dans l'éventuelle tangibilité du scénario (on sait que les "basé sur une histoire vraie" prêtent souvent à rire). A voir par curiosité donc. ** (Dawn)

- A HISTORY OF VIOLENCE : Sous ses aspects d'intrigue cousue de fil blanc, "A History of Violence" recèle finalement une bonne dose de symbolisme qui parvient quelque peu à légitimer les parties trop mièvres auxquelles nous assistons ici. Il est, de manière globale, intéressant de suivre les réactions d'une famille tout ce qu'il y a de plus exemplaire, face à l'entrée de la violence en son doux foyer. Le réalisateur, David Cronenberg, nous montre (mais on ne peut en attendre moins de lui) que tuer suscite troubles identitaires, influences héréditaires, mutations voire situations burlesques. Si Vigo Mortensen assure bien sa mission et que l'image est plutôt bien travaillée, le rôle et l'attitude de l'épouse par contre laissent perplexe et quoi qu'il en soit, le tout manque franchement de consistance. Dommage. * (Dawn)

- LA BOITE NOIRE : Après deux films populaires et totalement inintéressants ("L'art délicat de la séduction" et "Moi, César, 10 ans, 1m39"), Richard Berry étonne et réussi son challenge loin d'être évident en changeant radicalement de registre. En effet "La boîte noire" est un thriller sombre et glauque dans lequel un étonnant José Garcia (déjà très bon dernièrement dans "Le couperet") campe un accidenté de la route confronté soudainement à de sérieux troubles du comportement. Il ne parvient très vite plus à distinguer la réalité de ses fantasmes et des fantômes de son passé torturé. Produit par Luc Besson (il n'y a pourtant pas de course de bolide dans le scénario), ce film est doté d'un esthétisme noir et étouffant des plus travaillés. Mis à part les passages érotiques qui n'apportent rien à l'histoire si ce n'est quelques spectateurs supplémentaires et la chute qui est un peu téléphonée, "La boîte noire" est une vraie bonne surprise. *** (Dusk)

- LES NOCES FUNEBRES : Outre le graphisme hyper léché, la douceur des traits et la voix de Johnny Depp pour ne citer que lui, ce film d'animation fait quelque peu renaître le fameux "Vincent", personnage né des mains de Tim Burton et bien connu des fans du maître, qui reprend forme aujourd'hui sous les traits de Victor, un marié timide à qui il arrive une aventure peu ordinaire. Certes le scénario est un peu simpliste, mais il n'en reste pas moins chargé d'un petit pied de nez aux croyances symboliques habituelles : chez Burton les morts sont gais, fêtards, amusants et colorés, tandis que les vivants sont méprisants, vénaux, horribles et obscurs ! Voici là un tabou traité intelligemment, de manière enfantine tout de même. Un bon moment. *** (Dawn)

- REVOLVER : Entre film de gangsters et d'arnaque, fortement inspiré des maîtres du genre (Brian de Palma, Martin Scorsese...) et un récit de psychologie de comptoir, "Revolver" est surtout une très belle réussite visuelle. La beauté des couleurs, la richesse des décors et une très bonne réalisation prouvent que Guy Ritchie est un maniaque perfectioniste de l'image qui ne vient pas du clip pour rien. Les personnages complexes sont impeccablement interprétés, en particulier par Ray Liotta dans le rôle d'un chef de gang qui signe là une impressionnante performance. Mais avec tout ça il est quand même bien dommage de ne pas comprendre la moitié du film au premier visionnage. ** (Dusk)

- THE DESCENT : Après l'insipide film de loup-garou "Dog Soldiers", Neil Marshall recidive dans le genre horrifique avec cette fois-ci une armée de créatures humanoïdes affamées qui en veulent à la bidoche de six jeunes sportives amatrices de sensations fortes descendues faire un peu de spéléologie dans leur caverne souterraine. Le cadre claustrophobique des grottes étriquées des Appalaches est idéal pour réussir quelques scènes particulièrement angoissantes et la réalisation plutôt honnête réussit par moment à réveiller notre peur du noir et du vide. Dommage toutefois que le film vire trop rapidement au gore et que les bastons à répétition ne soient pas plus crédibles que risibles. Les créatures sont trop mises en avant, trop montrées pour un film sensé se dérouler dans un univers particulièrement sombre. Plus de retenue aurait sans doute conservé la tension du début plus longtemps. ** (Dusk)

- NIGHT WATCH : Annoncé comme le film événement de la rentrée et surtout comme le premier volet d'une nouvelle trilogie prodigieuse entre "Underworld" et "Matrix", cette superproduction (?) russe, dans laquelle se côtoient vampires, sorcières, télépathes, voyants, Homme-bêtes..., est tout simplement merdique. Absolument tout est foireux dans ce "Night Watch" qui semble pourtant avoir bénéficié d'un minimum de moyens, au vu de quelques effets spéciaux pas trop ratés : la pauvreté des décors, le manque total d'originalité du scénario (le Bien contre le Mal wouahouuuu!!!), l'absence absolue de talent du réalisateur (et vas-y que ça bouge dans tous les sens !) qui insiste bien lourdement sur les effets de style pourris genre ralentis là où ça ne sert à rien façon cinéma de Hong Kong, les plans entiers qui n'apportent rien à l'histoire (dommage ce sont les plus "réussis" visuellement - cf : le long périple d'une vis tombée d'un avion qui pourtant ne se crashera jamais), le cruel manque de charisme des personnages tous aussi cradingues (heureusement que le délit de sale gueule n'existe pas) sans parler d'une multitude de scènes absurdes (le dénouement de la malédiction, le jeu vidéo, la "nightwatchmobile" et ses turbo-pulseurs...). Après avoir vu ce premier épisode digne d'une mauvaise sitcom fantastique, on se demande vraiment qui pourrait avoir envie de connaître la suite. _ (Dusk)

- LA MORT EN LIGNE : Que dire de très intéressant sur un film si peu suprenant ? Un film d'horreur japonais de plus mais sans rien de plus que ses grands frères. Piochant un peu dans les scènes des déjà très connus "Dark Water", "The Grudge" ou le cultissime "Ring", le si peu de plans flippants de cette réalisation ne mène pas bien loin. Dommage, le scénario n'est pas sans originalité : le téléphone portable d'une victime X qui émet une sonnerie glauque, son propre numéro qui apparaît, ses derniers mots/cris sur un message daté de quelques heures ou jours plus tard, annonçant donc sa mort certaine à cette date... Malheureusement, comme avec de plus en plus de sorties, on sent qu'on nous tend une recette basique à ingurgiter sachant pertinemment que les fines bouches et mauvaises langues s'en accomoderont quand même. Représentant tout de même un bon divertissement, voici plutôt de la poudre aux yeux qui ne prend plus vraiment ! * (Dawn)

- DARK WATER : Décidemment les américains n'ont vraiment plus aucune imagination. Après les "Ring" et "Ring2" de Hideo Nakata repris récemment, c'est au tour du très bon "Dark Water" du même réalisateur d'être honteusement pillé. Enfin pillé est un bien grand mot puisque seule l'histoire de base a réellement été reprise en laissant totalement aux oubliettes tous les éléments "d'épouvante" de la version originale japonaise : adieu le côté sombre et glauque, la revenante n'apparaît jamais sous les traîts d'un fantôme mais uniquement d'une simple fillette et surtout on ne flippe à aucun moment. En fin de compte on ressort de la salle avec l'impression désagréable de s'être bien fait avoir sur la marchandise tant le scénario vire rapidement au pauvre film dramatique centré sur les personnages et leurs misérables vies sans jamais véritablement devenir horrifique, à croire que les quelques pseudo-scènes fantastiques rescapées de la corbeille à bobine ne sont que des prétextes au bon déroulement de l'histoire. Bref, un film à brûler et ce n'est malheureusement pas l'excellente Jennifer Connelly qui parviendra à le sauver. _ (Dusk)

- H2G2, LE GUIDE DU VOYAGEUR GALACTIQUE : Attention, british humour et flashback dans les 70's ! En effet le phénomène est né en 1978 mais à l'époque il s'agissait d'une mini-série diffusée à la radio en Angleterre, son succès lui a valu cette adapation qui donne un film très... spécial. Les situations et les personnages sont surréalistes du début à la fin, pas question d'imaginer un seul instant la prise au sérieux, toutefois les effets spéciaux sont assez réussis pour du kitch en boîte. Voilà un divertissement plutôt destiné aux enfants mais que les adultes pourront apprécier pour son côté tout mignon (les personnages qui se transforment en marionnettes et en plein d'autres choses ou encore les portes qui soupirent de béatitude) ou son côté dangereux avec les horrrribles Vogons, les pelles qui n'aiment pas les idées... Sympa en fait cette balade hors du temps, très inventive. Et surtout, on y dévoile la réponse au grand Pourquoi (le sens de la vie) et on apprend tout de la naissance des planètes (dont la Terre principalement quand même)... Rien que ça ! Pas très sombre ce film mais très très décalé ! * (Dawn)

- THE JACKET : La bande-annonce nous promettait un film bien plus torturé et glacial que ce qui nous a été présenté. L'histoire d'un homme sauvé par miracle d'une très sale blessure à la tête pendant la Guerre du Golfe (là commencent les violons...), rendu amnésique, il survit à un deuxième coup du même genre et se retrouve accusé du meurtre d'un flic. Interné alors dans un hôpital psychiatrique dirigé par une équipe des plus louches, il se voit drogué, camisolé et enfermé pendant des heures dans un tiroir de la morgue. Là où l'on pouvait s'imaginer des scènes atroces ou quelque chose de mystique, le type se retrouve à errer dans sa vie 14 ans plus tard. Il tentera alors de changer une situation toute triste, en quelque chose de plus heureux (là continuent bien les violons...). Au final, une histoire bien gentilette, un personnage tout gentillet aussi (Adrian Brody, découvert et récompensé pour "Le Pianiste", qui joue ceci dit avec une justesse très émouvante) et un "hop je change l'avenir" sans queue ni tête où rien n'est véritablement expliqué. Dommage. ** (Dawn)

- THE ISLAND : Incontestablement Michael Bay s'est nettement amélioré depuis ses médiocres derniers block busters "Armageddon" et "Bad Boys". Certes "The Island" n'est pas la première réalisation concernant le difficile et controversé débat sur le clônage humain et l'eugénisme -puisqu'on a déjà eu droit aux très mauvais "A l'aube du 8ème jour" ou encore "Replicant"- mais le scénario traite le sujet bien plus en profondeur, principalement la première moitié du film qui développe bien le thème en nous plongeant dans un univers futuriste (l'histoire se passe en 2027) à l'architecture minimaliste et froide qui ne manque pas de nous rappeler "Bienvenue à Gattaca". Malheureusement la seconde moitié vire un peu trop dans le film d'action (poursuites infernales à la "Minority Report" et fusillades à la "Heat"), où tout est prompt à exploser -Bay a vraiment du mal à résister à l'envie de tout faire sauter au point de tomber trop rapidement dans la surdose d'adrénaline- qui n'apporte plus grand chose au scénario mais qui permet de garder un rythme soutenu jusqu'à la fin, grâce notamment à des plans ultra speedés façon clip vidéo propres au réalisateur. L'ensemble reste toutefois très efficace, on ne s'ennuie pas une minute et l'intrigue est plutôt bien ficelée. *** (Dusk)

- LAND OF THE DEAD : Lorsque l'on voit l'affiche et puisque tout le monde connait déjà le commencement, on arrive à cette séance sans grand espoir d'être surpris ni de trouver un chef-d'oeuvre (quoi qu'en disent les teasers). Des "walkers", des morts qui se réveillent pour venir manger les vivants brrrr ! Cependant, il n'est pas sûr que beaucoup d'entre vous ne soient pas surpris par quelque chose tout de même : la nullité de ce film ! Si l'on doit réunir toutes les kitcheries du monde, autant faire "Shawn of the Dead" (en même temps en salle) ! Mais faire du sérieux de ces rôles mal interprétés (Asia Argento se compromet de plus en plus dans des nanars on dirait !) et de cette histoire cousue de fil blanc sur fond de lutte des classes est vraiment mal venu. On sursautera quelques fois, on sera peut-être un peu écoeuré par le gore de certaines scènes, mais rien de crédible, ni de particulièrement flippant ne se dégage de ce qu'on pourrait appeler une énorme mascarade / coup de pub inutile (ah ben oui c'est Romero, ça déchire !) tant les personnages, les décors et les situations font carton-pâte. En fait, si l'on s'attend à du peu formidable, et bien là c'est carrément pire ! Sûrement un film qui passera dans peu de temps sur une chaîne nationale en deuxième partie de soirée (pour n'en citer aucune), un dvd qui finira oublié au fond d'une dvdthèque (un achat impulsif par erreur ?)... C'est décidément très énervant de voir qu'on ose nous gerber une telle médiocrité, l'impression d'être pris pour le dernier des cons ! _ (Dawn)

- MAREBITO : Evidemment avec les films japonais, on est à peu près sûrs à chaque fois d'assister à un scénario très décousu et de sortir en se demandant ce qu'il y avait réellement à comprendre. Il faut dire que ceux-là n'hésitent pas à s'attaquer à des sujets plutôt difficiles à mettre en place à l'écran, tels que la folie. Marebito n'échappe pas à cette règle. On parvient à être surpris de la dimension que prend le personnage principal, au départ perçu comme victime, à la fin comme bourreau. La recette est déjà connue, l'idée n'en reste pas moins bonne, illustrée par des scènes dans le genre cinéma expérimental à petit budget avec pourtant parfois de bien jolis plans. On sent qu'il manque un sillon nous guidant vers la totale compréhension de l'histoire, à moins que ce ne soit finalement pas très important. Dans ce cas, il s'agit juste alors de se laisser bercer par les divagations d'un allumé autour duquel rôdent des personnages qui trouvent leur place naturellement au cours de l'avancée de l'histoire. Voilà en fait, l'imagination d'un fou pourrait tout expliquer. Pas très passionnant et très peu rythmé mais original, travaillé, décalé et pour le moins inssaisissable... Du cinéma asiatique en somme. Dispensable. * (Dawn)

- LA PORTE DES SECRETS : Quelques éléments de base, déjà vus (une pièce soi-disant inaccessible au fond du grenier d'une étrange demeure, des personnages mystérieux, la blonde "happyness" jolie et le coeur sur la main). Dommage car le scénario, si platement mis en scène, comporte pourtant un intérêt ou deux. D'une part, il tourne autour du thème du Hoodoo (il est au Vaudou ce qu'est la Kabbale au Judaïsme ou le Soufisme à l'Islam), d'autre part, la fin reste jusqu'au bout plutôt inattendue. Mais là encore on retombe dans une histoire de fantômes habituelle. Le jeu des acteurs est plutôt bien mené, les décors sobres mais réalistes, enfin tout cela reste le minimum syndical. Il semblerait que le réalisateur (Lain Softley) se soit posé deux minutes (à l'instar de très peu) pour se dire "ok pour une recette qui marche, mais abordons une magie peu connue, que personne n'a encore véritablement exploitée artistiquement et ne mettant pas à l'honneur que des blancs". Pour une fois qu'on a un film américain ou l'unique black ne meurre pas dès le début ! C'est vrai que la communauté afro-américaine représente d'importantes parts de marché, mais reste peu ciblée dans ce genre de film. Je ne suis pas sûre qu'ils se réjouissent du résultat... * (Dawn)

- LES 4 FANTASTIQUES : La grande mode des films de super-héros ne semble pas s'essouffler, du moins pas encore, puisque voici encore une adaptation ciné d'un classique de chez Marvel. Pour ceux qui connaissent déjà la BD, il semblerait que l'ensemble ne soit pas des plus fidèles... hum. De toute façon, il ne s'agit pas là d'un chef d'oeuvre, plutôt une histoire facile à suivre et avec de bons effets spéciaux qui donnent réalisme à des situations évidemment insolites. Alors ? Dans ce cas, le pari n'est-il pas gagné pour de bon gros producteurs de cinéma ? Cela n'empêche que les personnages principaux (les 4 fantastiques donc et Fatalis) sont tellement caricaturaux (on ne peut que s'y attendre avec un film de ce genre, après on aime ou pas) que même les quelques blagues drôles finissent par retomber à plat. Conclusion, avec ces séances de cinéma desquelles on sort content sur le coup alors qu'on oublie pourquoi après quelques heures, les super-héros vont finir par faire de moins en moins d'émules dans les salles obscures... 'Vaudrait peut-être mieux qu'on les laisse dans leurs petites cases ! * (Dawn)

- CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE : Après le "Big Fish, a story of mythic proportions" écrit par Daniel Wallace, c'est le "Charlie et la chocolaterie",classique de la littérature enfantine de 1964 de Roald Dahl que Tim Burton a décidé d'adapter au cinéma cette année. On y retrouve Johnny Depp, son acteur fétiche depuis tant d'années, dans un rôle taillé sur mesure puisque c'est quasiment le même à chaque fois (pas vraiment au niveau psychologique - bien que tous ses personnages semblent atteints de névrose aigüe - mais surtout sur le plan des mimiques où le comédien paraît une fois de plus se répéter), ce qui est d'autant plus dommage que l'ambiguïté malsaine de Willy Wonka pourrait être intéressante. Avec "Big Fish" on était déjà très près de sombrer dans la production Disney par ses nombreux personnages sortis tout droit de contes de fée. Avec la chocolaterie, on nage en plein dedans avec des personnages ultra caricaturaux, les abjectes danses/chants des Woompa Loompas et les morales outrancières ridicules du genre "Ne mangez pas trop les enfants sinon vous deviendrez gros ! Ne regardez pas trop la télé les enfants sinon vous serez aussi bête qu'un raisin sec !" Heureusement l'esthétisme fantastico-psychédélique typique du réalisateur est bien là mais c'est un minimum. ** (Dusk)

- LA GUERRE DES MONDES : On attendait ce remake, de "La guerre des mondes" de Byron Haskin (1954), adaptation du best-seller du même nom du grand H. G. Wells, par Spielberg avec beaucoup d’intérêt et surtout en pensant naïvement que celui-ci nous en mettrait plein la vue autour d'un scénario élaboré. Pour les effets visuels, c’est plutôt réussi dès la première scène d’invasion (l’orage, la sortie de terre de la machine de guerre extraterrestre et le carnage). Une scène tellement réussie qu’on s’y croirait presque, mais à tel point qu’on ne retrouve plus la même intensité dans les scènes suivantes du coup bien fades. Quant au scénario on ne peut qu’en être déçu tant il est vide de sens et vide d’explications valables et crédibles (on ne sait pas d’où viennent les envahisseurs, ni vraiment leur motivation pour exterminer la race humaine – les pauvres spitchs façon 50's en prologue et épilogue sont risibles). Les personnages ne sont pas crédibles (le fils et son élan de patriotisme, la fille hystérique à qui on foutrait bien des baffes tant ses hurlements sont pénibles et surtout Tom Cruise qui n’est pas des plus convaincants dans son rôle d’anti-héros docker et père de famille irresponsable), les aliens à la morphologie primitive sont décevants, d’abord dans la scène de la cave (Spielberg aurait-il tenté de nous attendrir 2 minutes avec une référence inutile à E.T. ?) puis surtout à la fin du film lorsqu’ils échouent du fait de leur propre incompétence. On se serait bien passé des rabachages démagogiques du genre « les Américains sont des gentils et les Européens des méchants colonisateurs » ou encore « les humains sont des Etres exceptionnels » alors que Spielberg montre à plusieurs reprises la déshumanisation de l’Homme face à un grand danger. Tout celà, sans oublier un magnifique happy end des plus chiasseux, fait de ce film une médiocre production de série B à gros budget. * (Dusk)

- CURSED : Ca fait maintenant un bail que ce bon vieux Wes Craven ne nous a pas fait flipper grave avec un bon film d'horreur digne de ce nom, la dernière fois doit remonter à 1997 avec l'excellent et original Scream. Cursed ne fera absolument pas remonter le réalisateur dans notre estime, bien au contraire, tant ce film est une aberration et une injure au cinéma du genre. On se demande vraiment ce que l'étrange Christina "Mercredi" Ricci est venue foutre au milieu d'un casting de pseudo acteurs de série pour ados (Joshua Jackson de Dawson en tête et Scott Baio dans son propre rôle) pour se perdre dans cette parodie ridicule de film de loup-garou de pacotille, de quoi exaspérer ses plus grands fans. Mal joué, mal filmé, mauvais effets spéciaux, scènes et personnages absurdes et tout ce qui va avec... de la bonne bouse sur bobine qui ne nous fait même pas sursauter une malheureuse petite fois. _ (Dusk)

- AMITYVILLE : Encore un remake dans le genre de l'épouvante, preuve incontestable d'un sérieux manque d'imagination ces derniers temps, et c'est d'"Amityville" dont il s'agit cette fois. On ne voit pas bien ce que la saga "Amityville", qui a donc déjà fait l'objet d'un grand nombre de productions (cette version 2005 en est le 8ème opus au moins), pouvait encore nous apporter... Rien justement. Aucune surprise, ni dans le scénario puisqu'il s'agit d'un remake, ni dans la réalisation qui n'a rien d'original, ni dans les effets, ni dans le suspense. Le seul intérêt est le petit coup de jeune donné à la version de 1980 "Amityville, la maison du diable". * (Dusk)

- BATMAN BEGINS : Christopher Nolan, que l'on avait découvert avec "Insomnia" et surtout l'excellent "Memento", va enfin nous réconcilier avec la chauve-souris, après les deux catastrophiques déchets de Joel Schumacher. Certes on ne retrouve pas la magnifique atmosphère gothico-clichesque des deux premiers opus de Burton, mais plutôt un réalisme oppressant dans un Gotham pourri jusqu'à la moelle où la pauvreté et la violence règnent à chaque coin de rue. Les "vilains" dont l'Epouvantail, qui n'ont rien à voir avec les personnages loufoques et décalés auxquels on était habitué, sont ici considérablement en retrait et le scénario ne laisse qu'assez peu de place aux grosses scènes d'action pure mais préfère plonger bien plus en profondeur sous le bat-costume pour tenter de nous dévoiler la complexité et les motivations du personnage et nous expliquer la genèse du héros. Batman, sous les traits d'un Christian Bale qui semble à la hauteur de Michael Keaton, n'est plus le simple héros tel qu'on le connaissait, mais est présenté comme un individu à part entière avec ses faiblesses, ses doutes, ses peurs et ses envie de justice et de vengeance. Oui bien entendu il y aurait peut-être des choses à redire tout de même (quelques longueurs, la laideur affligeante de la batmobile, un acteur un peu jeune pour interpréter le vilain...) mais ce serait vraiment dommage de ne pas sortir de sa grotte et rater ça. *** (Dusk)

- SIN CITY : Dans la mouvance actuelle, c'est au tour de la bd culte "Sin City" de Franck Miller de faire l'objet d'une adaptation cinématographique. C'est Robert Rodriguez (Desperado, Une nuit en enfer...) qui s'y colle et signe certainement son plus grand film à ce jour. En effet "Sin City" est de loin l'adaptation de bd la plus fidèle réalisée puisque chacune des cases de Miller est retranscrite à l'identique à l'écran jusqu'à l'esthétisme rappelant les anciens polars noirs caractéristiques du travail du dessinateur. Le casting lui aussi est impressionnant puisqu'on y retrouve Bruce Willis, Mickey Rourke (qui fait là son grand retour au cinéma), Michael Madsen, Benicio del Toro, Elijah Wood, Michael Clarke Duncan, Jessica Alba, Brittany Murphy... et Franck Miller himself dans le rôle du prêtre. En gros, ceux qui ont aimé la bande dessinée adoreront forcément le film, mais pour les autres l'épreuve peut parfois être plus compliquée tant pour le graphisme particulier que pour le scénario décousu, limite vulgos et assurément très masculin (pour les nombreuses scènes sanglantes et le défilé de putes en string). *** (Dusk)

- LA MAISON DE CIRE : Une bande de djeuns -quatre cadors et deux blondes à forte poitrine (interprétées par Elisha Cuthbert, vue dans "24 heures", et la garce Paris Hilton)- se retrouve bloquée dans un village paumé au fin fond de la cambrousse et va se faire étriper par deux frères dégénérés aux pulsions meurtrières de psychopathe ambulant. L'un d'eux, défiguré, porte un masque de cire et voue un culte à cette matière au point de poursuivre l'oeuvre de sa mère qui avait créé un véritable musée au coeur du bled. Tout est dit dans le pitch, "La maison de cire" est encore un film d'épouvante pour les lycéens qui sèchent les cours. Tous les éléments sont bien là : les jolies pétasses pulpeuses, les tueurs débiles sans réel motivation et les scènes vaguement gores aux chaudes giclées d'hémoglobine. Cette production a beau être un pseudo remake de "L'homme au masque de cire" de 1953, son seul intérêt porte sur les quelques effets réussis, notamment à la fin lorsque les personnages principaux se retrouvent piégés avec les tueurs dans le musée de cire en train de fondre. * (Dusk)

- STAR WARS III : LA VENGEANCE DES SITHS : Nous avons décidé de vous passer les "Et voilà la boucle est enfin bouclée" et autres "Depuis le temps que l'on attendait cet ultime épisode". Si vous êtes amateur et donc connaisseur de la saga (on ne parle pas là forcément que des fans déguisés), vous serez sûrement déjà allés lire les milliers de critiques (dans le genre unanimement positives) qui fleurissent sur la toile et envahissent les fora. D'ailleurs, au final, on ne vous conseillera qu'une chose d'une évidence affligeante : allez le voir si ce n'est pas encore fait ! Par contre, si vous vous fichez un peu ou n'aimez carrément pas Star Wars, soit vous ne savez décidément pas ce que vous ratez, soit vos arguments peuvent se défendre. C'est vrai qu'Hayden Christensen n'a pas vraiment le charisme pour porter le super costume et les supers pouvoirs de Darth Vader... Ah mince, ça aussi ça a déjà été dit ? Allez quelque chose d'original : nous attendons déjà avec impatience le coffret DVD avec on l'espère des bonus plus intéressants que ceux présents dans le coffret des épisodes IV-V-VI. **** (Dawn)

- KINGDOM OF HEAVEN : Si les adeptes de films épiques ont été déçus du "Alexandre" d'Oliver Stone il y a quelques mois, ils seront certainement enchantés par cette fresque historique réalisée par Ridley Scott (Alien, Blade Runner, Gladiator, La chute du faucon noir...). Celui-ci s'attaque cette fois-ci à la figure emblématique du chevalier au temps des croisades, et à toutes les valeurs qui lui sont rattachées et qui ont aujourd'hui malheureusement quasiment disparu, comme la tolérance, le respect, le courage et l'honneur. Même si Ridley Scott avoue volontier avoir inventé le background du personnage principal (interprété par Orlando Bloom), l'ensemble du film respecte l'histoire et les événements qui se déroulèrent dans la ville de Jérusalem autour des figures historiques que sont le roi lépreux Baudoin IV, Saladin, Godefroy (Liam Neeson) et Renaud de Châtillon. Avec ce qu'il faut de romance pour les besoins du film, Scott parvient parfaitement à nous faire vivre cette grande épopée sans tomber dans la surenchère de violence dans les combats mais en privilégiant au maximum le réalisme. **** (Dusk)

- OTAGE : C'est devant les caméras du français Florent Emilio Siri (réalisateur de "Nid de guêpes") que Bruce Willis a décidé de rejouer les durs à cuire comme il sait si bien le faire, en faisant gueuler ses flingues, mais pas trop, et en voulant en découdre avec une vilaine bande de preneurs d'otages. D'autant plus lorsque c'est sa propre famille qui se retrouve kidnappée, dont sa fille (interprétée par sa propre fille dans la vie). Malgré quelques scènes un tantinet exagérées et des personnages parfois trop caricaturaux, l'ensemble reste bien efficace et nous tient en haleine avec un Bruce Willis qui joue beaucoup moins au héros indestructible comme on le connaît dans la série des "Die Hard" par exemple. *** (Dusk)

- L'EMPIRE DES LOUPS : Cinq ans après "Les rivières pourpres" (réalisé par Mathieu Kassovitz), c'est au tour du troisième roman "L'empire des loups" de Jean-Christophe Grangé d'être adapté au cinéma par Chris Nahon. On y retrouve à nouveau Jean Reno, cette fois dans la peau d'un flic aux méthodes plus que douteuses, accompagné d'un jeune capitaine de police (un duo un peu semblable à celui des "Rivières"). Ils sont confrontés au meurtre sauvage de trois ouvrières clandestines turques, retrouvées mutilées et atrocement défigurées, tandis que l'épouse d'un haut fonctionnaire de police est sujette à des crises d'amnésie et d'hallucinations aiguës. Si les ambiances sombres et oppressantes sont plaisantes et la réalisation plutôt réussie prouvant que le cinéma français semble enfin posséder les clés du succès, le scénario quant à lui est d'un flou total et n'évite pas les clichés grotesques et inutiles à l'intrigue (un petit tour dans le père Lachaise et sa crypte, passage furtif en soirée gotho-punk chez les Turcs - cherchez l'erreur - visions vampiriques, tueur psychopathe, héroïne ressemblant étrangement à Trinity de "Matrix"... rien n'est épargné. L'ensemble tient à peu près bien la route jusqu'aux trois quarts mais finit dans une apothéose de n'importe quoi manquant totalement de crédibilité. * (Dusk)

- BREAKING NEWS : Après une défaite humiliante en direct à la télévision dans la tentative d'arrestation d'une bande de braqueurs, la police hong-kongaise décide d'utiliser les médias pour redorer leur blason en transformant leur intervention en un grand spectacle télévisé. Un petit film policier d'action hong-kongais sans grande envergure sur le pouvoir des médias et des images. Malgré quelques plans séquences plus ou moins réussis, l'ensemble reste très terne, les personnages ne sont que survolés et n'ont aucune profondeur, les situations tombent parfois dans le ridicule. _ (Dusk)

- THE RING 2 : Après le remake il y a deux ans de "Ring", l'un des plus terribles films d'épouvante de ces dernières années, la cassette tueuse est de retour dans "The Ring 2", toujours revisité par les américains en manque d'inspiration horrifique. Mais cette fois-ci c'est Hideo Nakata, réalisateur de la version originale, qui se retrouve derrière la caméra. On retrouve bien sûr les mêmes ingrédients que dans le premier volet, le charme de Naomi Watts en tête (découverte dans "Mulholland Drive"), mais avec un scénario totalement changé par rapport à la version made in Japan puisque rappelant fortement parfois celui de "Dark Water" du même réalisateur. Nettement moins spectaculaire que "The Ring", cette suite démontre parfaitement combien une séquelle peut souvent être très décevante. La sauce a bien du mal à prendre et on ne peut malheureusement même pas dire que "The Ring 2" fasse peur. C'est pourtant pas faute d'avoir essayé en utilisant tous les stratagèmes vus et revus. La scène de la salle de bain à mi parcours est tout de même remarquable tant les effets sont réussis. * (Dusk)

- SUSPECT 0 : Le suspect 0 est un sérial killer qui n'agit pas selon un schéma logique mais de façon totalement impulsive et gratuite en renouvelant à chaque fois ses méthodes et en ne frappant pas deux fois dans le même secteur, faisant de lui un gibier particulièrement difficile à identifier par les experts du FBI. Heureusement, l'US Army a mis au point une technique pour former des agents dotés d'une sorte de don de double-vue leur permettant de retrouver de tels individus. L'idée de base est intéressante mais le scénario n'est pas à la hauteur et le film est d'un ennui total du à un sérieux manque de ryhtme, et ce n'est ni la présence de Ben Kinsley et Carrie-Anne Moss, ni la post prod quelque peu stylisée façon vielle bande jaunie par le soleil du mexique qui y changeront quelque chose. De plus et surtout, le fondement même de l'histoire n'est pas respecté puisque les différents tueurs du film sont tous aussi banals les uns que les autres. Un réel échec donc. _ (Dusk)

- CALVAIRE : Et splash ! Du français qui tâche avec un Jacky Berroyer évoluant dans un contexte étonnant et bien loin de ce qu'on a pu lui connaître. Un chanteur de bal ringard, interprété par Laurent Lucas, tombe en panne avec sa camionnette sous les intempéries et trouve refuge dans une auberge tenue par Bartel (Jacky Berroyer donc, qui tient là le film bien campé sur ses épaules). L'accueil se transforme assez radicalement en séquestration et le scénario qui dépeint une campagne moyenâgeuse caricaturale fini par virer dans la débilité totale et la violence gratuite. On comprendra assez facilement qu'il s'agit là d'un "très recherché" deuxième degré mais l'étrangeté de l'histoire laisse à penser que le tout manque cruellement de légitimité. Le jeu des acteurs, quant à lui, est époustouflant et donne crédibilité à des personnages tous plus surréalistes les uns que les autres dans des "postures" tout aussi surréalistes. D'ailleurs la réalisation va en ce sens également et on ressort avec un certain mal aux tripes... ** (Dawn)

- SAW : Dans le genre "Seven" et autre thriller psychologique à multiple tiroirs, "Saw" fait très bonne figure, surtout pour un premier film. Le tueur au puzzle (nom donné au machiavélique psychopathe du film), même s'il n'a pas la carrure de John Doe, sait mettre son gibier dans des situations des plus horribles pour arriver à ses fins. Ainsi ses victimes se retrouvent confrontées à un dilemme des plus épouvantables : tuer un inconnu pour sauver sa propre vie ou bien celles de ses proches. De cette façon une jeune droguée doit éventrer un homme pour trouver la clé d'une machine infernale sur le point de lui exploser la machoire, un homme doit traverser un filet de barbellés asserrés en risquant de se saigner à blanc pour ne pas être enfermé à vie dans une cave, enfin et surtout un médecin doit tuer son compagnon de cellule pour sauver sa femme et sa fille. Entre le mi-clos claustrophobique et les scènes flash-back nous dévoilant petit à petit comment les protagonistes se retrouvent bloqués dans une situation d'horreur, une forte tension, appuyée par de l'indus efficace (composé par Charlie Clouser de NIN) règne et nous tient en haleine de bout en bout. La violence tant physique que psychologique est très présente mais légitime dans le déroulement des événements. Ce qui dérange le plus, c'est qu'on ne comprend pas vraiment les motivations du tueur, mais la fin ravira ceux qui en ont assez des happy-end en comblant ce manque. **** (Dusk)

- ASSAUT SUR LE CENTRAL 13 : Le central 13 ferme ses portes fin 2004 et les unités sont déplacées dans un autre central tout neuf de la ville. Seules trois personnes restent sur place le soir du réveillon afin de finir de plier bagage : deux agents et une secrétaire. Entretemps, la police de NYC est parvenue à arrêter un puissant mafieu nommé Bishop. Les intempéries obligent le bus qui le transporte lui ainsi que trois autres petits malfrats à stopper sa route pour la nuit et tout ce beau monde trouve alors refuge au central 13. Quelques heures passent et une équipe surarmée et nombreuse attaque le central afin de libérer Bishop non pas pour le sauver mais pour le tuer. Afin de rester en vie, policiers et condamnés se voient contraints d'unir leurs forces. De l'action qui ne vire pas au bourrinage surfait et inutile pour ce remake de John Carpenter "Assaut" (1976), une excellente réalisation (par le français Jean-François Richet), une ambiance tendue et un scénario qui reste somme toute assez imprévu, un bon moment donc ! *** (Dawn)

- LE COUPERET : Un film français des plus réussis avec une intrigue très originale. On retrouve un José Garcia très performant dans ce personnage sombre et ultra-lucide qui tient le film à lui tout seul. Ce dernier est tellement à l'aise en cadre sup situé entre la dépression et une rage glaciale, qu'on a peine à croire que le rôle est diffcile à jouer. Licencié pour cause de restructuration, Bruno, après presque 3 ans de chômage décide de liquider ses quelques concurrents directs sur un poste déjà occupé qui à son avis lui revient de droit. Il s'y prend stratégiquement mais avec les maladresses d'un sang froid parfois mal contrôlé et dues à une bien piètre manipulation des armes. On est tenu en haleine jusqu'à la toute fin très très bien pensée (malheureusement très représentative) et ce malgré quelques longueurs. Le plus intéressant c'est que tout ce qui est présent dans ce film a été caculé pour faire à la fois dans le réalisme et la revendication "Mickael Moorienne"... Publicités par exemple, présentes dans de nombreux arrière-plans qui posent indéniablement une critique de notre société de consommation et de la condition féminine à travers elle. *** (Dawn)

- FINAL CUT : Une histoire habituelle sur les pseudos progrès de l'humanité avec cependant un scénario qui se tient bien. L'Homme inventa l'implant Zoé, puce placée sous la peau qui conserve en mémoire chaque seconde de votre vie, chaque chose vue, faite et entendue. Ainsi, votre mort venue, ces milliers d'heures d'image permettent à des "monteurs" de constituer un film en hommage posthume. Une intrigue se tisse alors très vite puisque les monteurs, tels que Robin Williams reconnu comme le meilleur dans le genre, deviennent semi-dieux : leur rôle consiste à résumer non pas la véritable vie des défunts mais une vie idéale telle que la famille le souhaite. Ils se voient alors supprimer toutes les choses bien moches qu'auront faites ces gens de leur vivant (tabassage de femme en beauté, inceste etc.). On en arrive donc au débat peu original entre ce qu'il y a de bien dans les progrès de la science et le revers de la médaille qui touche à la bonne conscience de chacun. L'ensemble est pour autant bien amené, les réals ont pensé à tout d'ailleurs y compris au bug du système qui fait que l'implant Zoé confond parfois la vision réelle de son porteur avec sa vision de l'esprit, ils ont même imaginé un système de tatouage électromagnétique pour ceux qui veulent désactiver l'enregistrement de leurs données. Un petit voyage qui, s'il ne casse pas des briques, se laisse suivre agréablement. ** (Dawn)

- TROUBLE JEU : Robert de Niro (encadré par Elisabeth Shue et Famke Janssen) campe ici un psychologue dont la femme se suicide. Suite à quoi sa jeune fille de neuf ans, parfaitement interprétée par Dakota Faning (vue récemment dans "Man on fire"), s'isole totalement et refuse tout dialogue avec son père. Elle se réfugie dans une relation étrange et malsaine avec un ami imaginaire nommé Charlie. Mais celui-ci devient très envahissant et inquiétant par ses jeux de plus en plus macabres. Tourné comme un thriller qui pourrait à tout moment basculer dans l'épouvante, le film ressemble à une histoire de fantôme des plus classiques, sauf que celui-ci n'apparaît jamais. On en vient à se demander, tout comme les personnages, si ce Charlie existe réellement. Charlie est-il un personnage créé de toutes pièces par la fillette, un fantôme, ou bien une vraie personne? La réponse, un peu tirée par les cheveux, n'est pas forcément celle à laquelle on pouvait s'attendre et c'est bien là l'unique intérêt du film tant la dernière partie sombre dans une banalité totale. * (Dusk)

- CONSTANTINE : Un énième film traitant de l'arrivée de l'antéchrist sur fond de combat éternel que se livrent les forces du Bien et du Mal par l'intermédiaire d'entités présentes sur Terre dans le but d'influencer les comportements des Hommes. Sans jamais être véritablement original au niveau du scénario, celui-ci ne semble être ni plus ni moins qu'un parfait prétexte à nous en mettre plein la vue grace à une avalanche d'effets spéciaux plus éblouissants les uns que les autres. Et ça marche, forcément, puisque c'est réellement bien foutu. On appréciera en particulier les visions apocalyptiques de l'enfer, tandis que certaines scènes rappellent par moment d'autres productions de grande notoriété (L'exorciste, Blade, Matrix). L'ensemble plaira à coup sûr aux adeptes du genre mais les images de synthèse, trop présentes, ainsi que la tournure des événements, rendent le film bien plus fantastique que mystique alors qu'on aurait pu attendre autre chose d'une oeuvre aux multiples références bibliques. L'univers est tellement surnaturel qu'on ne prend jamais part à l'histoire, on s'identifie mal aux personnages et le fond passe largement au second plan. Les héros durs à cuire désabusés à l'humour cynique lassent, le tout manque cruellement d'humanité. On ressort heureux d'avoir assisté à un beau clip mais déçu, car un réel sentiment de vide subsiste. On aurait préféré davantage de profondeur plutôt qu'une grosse campagne anti-tabac. ** (Dusk)

- DANNY THE DOG : Une merveilleuse fable à base de gros méchants trafiquants tout pas beaux et de gentils artistes passionnés de piano. Tout ce petit monde gravitant autour de Danny, entraîné par les méchants pour combattre depuis sa plus tendre enfance et rattrapé au vol par les gentils qui vont lui apprendre à parler, manger, ressentir... vivre en somme, s'humaniser et oublier le chien qu'il était devenu. Un jeu d'acteur impressionnant avec un Jet Li des plus crédibles, des bagarres pas trop mal fichues dans leur style, un scénario prévisible et presque enfantin certes mais on sent bien que l'emphase est portée ici sur le cérébral des personnages et donc leur interprétation, irréprochable voire spectaculaire générant une émotion presque palpable. Touchant, efficace, une réalisation très réussie et une salle qui applaudit à la fin, comme quoi le fond peut être des plus banals mais prendre aux tripes si la forme est des plus abouties. A noter -cerise sur le gâteau- que la bande originale a été entièrement conçue par Massive Attack. *** (Dawn)

- LA VOIX DES MORTS : "White Noise" n’est pas un simple film de fantôme dans une maison hantée au goût d’esprit vengeur à la sauce malédiction, comme il est de bon augure en ce moment et ce depuis quelques années avec le phénomène nippon "Ring", "Dark Water", "The Eye" ou plus récemment "The Grudge". Ici le sujet est traité de toute autre manière et semble de prime abord tout à fait original, tant sur le fond que sur la forme. Sur le fond puisque l’histoire est basée sur les EVP (Electronic Voice Phenomenon), c'est-à-dire des messages laissés par les morts pour nous les vivants par l’intermédiaire de nos appareils électroniques (TV, radios, ordinateurs... ) et sur la forme car la réalisation ne met pas réellement en avant les quelques scènes d’épouvante (?) mais donne une tournure au film qui le rapprocherait davantage du thriller fantastique. Malheureusement le résultat est loin de présenter une réelle originalité et ne suscite pas l’intérêt escompté. En effet le scénario cousu de fil blanc ne nous laisse aucune surprise, les personnages et en particulier le principal (interprété par Michael -Batman- Keaton) sont d’une froideur déconcertante et les effets fantastiques finissent pas tomber à plat, sans parler d’une énorme incohérence de l’intrigue dévoilée à la fin. Une vraie déception. * (Dusk)

- LA CHUTE : Encore un film sur la deuxième guerre mondiale oui mais pas juste un film de plus ! L'angle choisi ici est plutôt original à savoir les derniers instants auprès d'Adolph Hitler dont le pouvoir ne cesse de décliner. Enfermés avec lui dans son bunker, nous revivons donc la défaite du dictateur dans sa course -effrénée et vaine- à la conquête du monde. Le danger croissant et irréversible ressenti par le monstre et ses hommes est presque palpable. La guerre se perd là, lorsque certains de ses meilleurs hommes se mutinent, lorsqu'alors la folie l'emporte sur cet être qu'on dépeint toujours à la fois machiavélique et humain, admirablement interprété par Bruno Ganz. L'impuissance soudain avale le trop plein de pouvoir et pousse Hitler et ses plus fervents fidèles à l'autodestruction, au suicide. Le désespoir devant une ambition qui ne pourra plus jamais se réaliser. La solution finale est à peine effleurée, non la réflexion est plus globale : on parle d'idéaux qui ne trouvent plus de chemin, qui font qu'une mère assassine ses enfants parce qu'il n'est pas question qu'ils vivent sans national-socialisme (!!!). Un bémol toutefois car ce film relate des situations pourtant annoncées uniquement comme hypothèses (bien que fondées) dans les livres d'Histoire. D'autre part, certaines longueurs auraient pu être évitées. *** (Dawn)

- LE FANTOME DE L'OPERA : Une énième adaptation -il y en a déjà eu plus de 100 pour le petit et le grand écran- au cinéma du roman de Gaston Leroux mais surtout de la comédie musicale d'Andrew Lloyd Webber -qui avait déjà signé "Cats", Evita" et "Jesus Christ Superstar"- puisqu'il s'agit bien ici d'un opéra cinématographique, les films chantés étant vaguement revenus à la mode depuis les succès de "Moulin Rouge", "Chicago" et autre "Dancer in the dark". L'histoire est donc plus que connue -une créature monstrueuse éprise d'une très belle jeune femme et jaloux de son idylle avec un jeune et beau comte- et est ici réalisée par Joel Schumacher, généralement connu pour ses polars. Si les chansons importantes du film sont plutôt bien orchestrées dans le style opéra, on ne peut en dire autant de toutes les séquences intermédiaires qu'on aurait largement préférées parlées, d'ailleurs la différence saute aux oreilles puisqu'il est difficile d'y trouver des rimes, alors quand à la fin trois personnages chantent chacun leur chanson en même temps cela devient absurde. D'un autre côté les costumes et les décors magnifiques, parfaitement mis en valeur par un éclairage précis et impeccable, sont une pure merveille pour les yeux. Au bout des 2h20 on est donc soulagé que la musique s'arrête enfin mais on voudrait encore pouvoir admirer de belles images. ** (Dusk)

- THE MACHINIST : Difficile de parler de ce thriller psychologique sans en dévoiler tout le suspense. Proche de Fight Club -et c'est déjà vous donner trop d'indices- le scénario nous transporte de la culpabilité à la folie, de la paranoïa à l'anorexie et à l'insomnie chroniques. Chargé de symboles, il se compose de plusieurs pièces d'un puzzle dont on ne décrypte l'image globale qu'à la fin. On ressent assez bien le malaise monter en soi sans parvenir à mettre les éléments bout à bout dans une suite logique avant la révélation finale. On se trouve transbahuté d'un coin à l'autre de la tête de Christian Bale aka Trevor Reznik, au rythme de ses délires obsessionnels convulsifs, ceux d'un assoiffé de rédemption refoulé. Tourné un peu à la manière des anciens "Twilight Zone" (La Quatrième Dimension) avec des teintes grisâtres et des fondus enchaînés rétros, l'ensemble résonne agréablement intemporel. La note est élevée pour ce film au jeu d'acteur et de mise en scène formidables (Christian Bale réllement rachitique a perdu 28 kilos pour le tournage !), dont la promotion semble faire défaut malheureusement comme souvent pour les excellentes surprises de ce genre ! **** (Dawn)

- LE LIVRE DE JEREMIE : Interdit au -16 ans, ce film nous plonge dans un univers trash où règnent sexe, drogue et rockn'roll. L'interdiction prévaut plus pour le thème que pour les scènes pas si hardcores que ça. Une Asia Argento à la fois derrière la cam et dans le second rôle où elle apparaît comme une mère -punkette- indigne au look tendance Courtney Love. Son enfant est battu, violé et drogué par ses partenaires de débauche et sous sa propre approbation. Le travail de la cinéaste quant à lui donne un ensemble sensible avec des images et situations plutôt originales. Les sévices subis par Jérémie sont montrés de manière assez abstraite, les délires psychotiques façon cartoon mais au final le duo finit tellement cinglé qu'on s'enlise avec eux dans certaines lourdeurs et incompréhensions. Le réalisme -et par là-même l'aptitude du spectateur à s'identifier aux personnages- laisse peu à peu la place à des caricatures grostesques allant du beauf routier fan de country au tox de base illuminé. Pour le reste, la performance d'acteur ne revient sûrement pas à Marilyn Manson (qui intervient quelques minutes et ce sans maquillage brrrr), par contre à noter qu'Asia elle-même et "les" Jérémie (Jimmy Bennett et les jumeaux Cole/Dylan Sprouse) sont particulièrement crédibles. Pour le coup, cette demoiselle relève le niveau de la famille si l'on compare son travail à celui de son père Dario Argento. ** (Dawn)

- LES DESASTREUSES AVENTURES DES ORPHELINS BAUDELAIRE : Un petit conte pour enfants ? Pas si sûr. Les décors et la post production sont très sombres, ambiance gothique assurée. Humour soft, scénar plutôt léger certes mais le tout donnant un bon divertissement, appréciable à sa juste valeur avec un Jim Carrey égal à lui-même (plus proche toutefois de Edward Nygma dans Batman Forever que de Ace Ventura !). Bref, pas transcendant mais pas désastreux non plus, pour un film de ce genre...** (Dawn)

- MARIA PLEINE DE GRACE : On découvre ici la vie de jeunes femmes colombiennes, qui pour l'argent acceptent de faire "la mule", c'est-à-dire de transporter dans leur estomac de la drogue vers les Etats-Unis. Si ce genre de "procédé" est plus ou moins connu de réputation, on s'imaginait, jusqu'à ce film, assez mal ce qu'il pouvait signifier, physiquement et psychologiquement, pour un être humain. Même si le déroulement de l'histoire est somme toute assez prévisible, on frissonne aux difficultés rencontrées par Maria et ses amies, très crédibles dans leur jeu. Un "real movie" plutôt réussi, qui permet de s'identifier aux personnages par une réalisation simple, qui se suit bien, sans surenchère ni lourdeur. Et en prime, un dépaysement garanti en Amérique du Sud et les US of A, une prise de conscience garantie sur la vie (affective) merdique que peut générer la misère. ** (Dawn)

- ALEXANDRE : Enorme frustration en sortant de la salle. Après la bande annonce on pouvait s'attendre à une formidable épopée homérienne, mais sur près de 3h de film on a droit qu'à deux batailles, certes de grande ampleur mais tellement confuses qu'on ne peut jamais vraiment y prendre part; c'est d'ailleurs le cas de l'ensemble du film, trop de blablas qui expliquent assez mal l'histoire et qui à aucun moment nous permettent de s'attacher totalement aux personnages trop ternes. Au final on s'ennuie malgré la bonne qualité de jeu des acteurs. * (Dusk)

- THE GRUDGE : Une histoire de fantôme tout à fait classique, quant au scénar, qui est pourtant parfaitement efficace tant le rythme est soutenu et les scènes flippantes, ou du moins stressantes, s'enchaînent sans nous laisser vraiment le temps de sortir la tête de l'eau. Certes le choix de l'actrice principale (Sarah Michelle Gellar) est contestable et destiné à attirer un public plus ado, les scènes d'épouvante font souvent penser à "Ring", "Dark water" et autres films horrifiques made in Japan, mais le résultat est satisfaisant. ** (Dusk)

- OCEAN'S TWELVE : Une autre suite plus ou moins attendue sur nos écrans, le retour du boys band cambrioleur dans une réalisation fluide et agréable agrémentée d'humour légé. Après le casse du siècle du premier épisode où la bande à George "Ocean" Clooney (Pitt, Damon, Roberts,...) avait dévalisé deux casinos de Vegas, le groupe se retrouve plongé dans un grotesque défi pour au final dérober... un oeuf. A voir essentiellement pour le casting prestigieux, car sans lui le film serait d'une totale banalité. ** (Dusk)

- GHOST IN THE SHELL 2 : INNOCENCE : Mamoru Oshii présente enfin la suite tant attendue du manga sorti en 1995 qui nous avait émerveillé par son graphisme impressionnant et son histoire cyber originale sur le piratage informatique, devenu une référence. Ici, Oshii veut nous en mettre plein les yeux avec de nombreux plans en images 3D de toute beauté, mais ceux-ci ne servent qu'à camouffler un scénario plat et difficilement compréhensible, le manque d'action et le manque de ryhtme de la réalisation, pour ne pas dire une lenteur à mourir. Le problème c'est que le mélange 3D/2D est un vrai désastre et fait d'un chef d'oeuvre une réelle supercherie. _ (Dusk)

- BENJAMIN GATES ET LE TRESOR DES TEMPLIERS : Un film d'aventures à la Indiana Jones qui réserve, malgré de nombreuses invraissemblances (est-ce vraiment étonnant pour ce genre de produit ?), un scénario agréable à suivre, presque haletant, riches de références historiques. A prendre comme un bon divertissement uniquement... et pour Nicolas Cage, plutôt convainquant. ** (Dawn)

- LES INDESTRUCTIBLES : Un dessin animé époustouflant de réalisme pour les successeurs du petit Némo, des décors d'une grande beauté, un vrai scénario - pas uniquement pour les plus petits cette fois - nous procure un réel plaisir pendant les 2h que dure le film. Probablement le meilleur rejeton des studios Pixar.*** (Dusk)

- MEMOIRE EFFACEE : Un thriller psychologique banal qui fait soudainement un virage à 180° pour nous emmener en pleine quatrième dimension. Servi par Julianne Moore et Gary Sinise, ce film est un réel OVNI tout à fait intéressant et surprenant, mais malheureusement trop court. ** (Dusk)

- BLADE TRINITY : De loin le moins bon de la série : beaucoup de flottement entre les scènes d'action moins nombreuses aux effets spéciaux moins impressionnant, manque de scénario, les blagues à vingt centimes d'euro font leur apparition, les dialogues sont mous. _ (Dusk)

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// ARCHIVES CINE 2004 //

- EXORCIST, THE BEGINNING : Le premier face à face entre le Père Merrin et le Diable. Effets spéciaux ratés, retournement de situation en fin de film tellement créé dans l'unique but de surprendre qu'il en devient, non pas surprenant, mais illogique et raté lui aussi. On ne retrouve même pas l'ambiance sombre et froide de l'oeuvre de Friedkin de 1973. Pour les amateurs du genre et encore... *

- LE SECRET DES POIGNARDS VOLANTS : Beau, mais c'est tout. La note vaut pour les magnifiques visuels (décors, costumes, effets...), certainement pas pour les mièvreries et exagérations débiles de ce faible scénario et le mauvais jeu des acteurs qui à eux seuls font largement baisser la moyenne. *

- 36 QUAI DES ORFEVRES : Un bon film français comme il en existe peu, pas très grand public de par la tension qui y règne. Les scènes d'action sont réussies, bourrinent mais ne tombent pas dans les travers du schéma américain, les personnages se creusent doucement mais sûrement sur fond d'un scénario plutôt élaboré... tout ça pour donner un ensemble très convainquant, à voir ! ***

- NOBODY KNOWS : On a du mal à rester captivé par cette tranche de vie japonaise même si voir de jeunes enfants abandonnés par leur mère ne peut laisser indifférent. Attention la réalisation est brute de décoffrage, peu de rythme mais on comprend aisément que le "naturel" ait été choisi pour représenter au mieux le quotidien de ces enfants d'autant que l'histoire est basée sur un fait réel. Pourtant l'ensemble a plutôt du mal à fonctionner, pour plein de raisons (jeu des acteurs, rythme irrégulier dans l'évolution de leur situation, manque d'action...) et on a bien du mal à se laisser submerger par l'émotion. *

- 2046 : Un film qui pourrait ne laisser qu'une impression de vide de sens, pourtant la réalisation impeccable et la profondeur des personnages font de 2046 une histoire émouvante qui se suit très agréablement. **

- TARNATION : "Hi! je m'appelle John Caouette. J'ai grandi dans une famille texane complètement tarée et donc forcément je suis grave taré moi aussi. Du coup, logiquement, j'ai découvert mon homosexualité à l'age de 11 ans, la drogue à 12, et oups ben mince alors à 12 ans et demi je me suis dit que la drogue c'était pas bon et que ca me rendait encore plus fêlé. Ma passion c'est de filmer, même si je suis mauvais, ... 'fin ME filmer me carressant les cheveux dans le noir." Caouette cherche à nous émouvoir en s'apitoyant sur son sort pendant tout le film sans jamais y parvenir. Pathétique. _

- ALIEN VS PREDATOR : Attention cet épisode d'Alien n'est en aucun cas une suite à la somptueuse saga, en 4 volets pour le moment, et ça se voit. Certes les fans de la créature auront leur lot de belles images du monstre, les effets spéciaux sont tout à fait corrects, mais le scénario tourne malheureusement vite au ridicule au point de faire rire une salle entière grâce à des répliques du type "les ennemis de mes ennemis sont mes amis" ou des situations telles que "comment devenir amie avec un Prédator". Juste pour patienter en attendant un vrai film d'Alien. *

- UN CRIME DANS LA TETE : Denzel Washington enchaîne les contrats et reste toujours aussi irréprochable. Cette fois pour un remake, initialement interprété par Sinatra, dans lequel il campe un vétéran de la guerre du Golf 1, plongé au coeur d'un énorme complot politique touchant la Maison Blanche. Rien de très nouveau dans tout ça mais l'ensemble est efficace et tient la route. **

- BIRTH : L'histoire d'une veuve qui pense avoir retrouvé son mari réincarné dans le corps d'un enfant de 10 ans. Cheveux courts mais toujours aussi élégante et douée, Nicole Kidman pourrait cependant se passer de tourner certains films, quitte à laisser passer des cachets. Le film traîne en longueur et malgré l'excellent jeu des acteurs on ne peut accrocher à un fond qui manque cruellement de forme... L'effet voulu n'est pas au rendez-vous, y compris pour les scènes tendancieuses entre la jeune femme et le petit garçon qui ne défraient pas autant la chronique malgré la période actuelle où les scandales liés à la pédophilie font vendre. _

- UN LONG DIMANCHE DE FILLANCAILLES : C'est beau, allez le voir. ***

- MAN ON FIRE : Denzel Washington dans la peau d'un ancien tueur à gages devenu garde du corps d'une fillette. Lorsque celle-ci est enlevée sous ses yeux, il fera tout pour la récupérer. Un beau film sur la rédemption avec des acteurs tout à fait convainquants. **

- RESIDENT EVIL 2, APOCALYPSE : Le 1er opus, bien que controversé, respectait l'esprit du jeu vidéo. Ce rejeton insipide n'a ni queue ni tête et n'est qu'une succession de scènes absurdes, dont certaines sont de purs plaggias d'autres films du genre (Le Retour des Morts Vivants, 28 Jours Plus Tard...) voire des scènes identiques à ce qu'on pouvait trouver dans le numéro 1, pitoyable ! _

- OLD BOY : Réalisation originale bien qu'un peu lourde parfois, appuyant un scénario dont le rebondissement final donne envie de vomir. La force des personnages ne peut rendre que permettre une certaine identication, même dans les situations les plus extrêmes. Une grande leçon de vie, sans fanfare ni feux d'artifice hollywoodiens, normal, vous trouverez ici une oeuvre remarquable sur la folie made in Japan ! ***

- COLLATERAL : Un excellent film de tueur à gages avec quelques scènes impressionnantes à la Heat (du même réalisateur Michael Mann), un Tom Cruise épatant, ultra-crédible dans un rôle de méchant charismatique et froid. Le scénario n'est peut-être pas des plus originaux (la fin est très prévisible) mais les personnages sont très travaillés. Même les non-amateurs du genre seront convaincus. ***

- CATWOMAN : _

- HELLBOY : _

- I ROBOT : **

- SPIDERMAN 2 : **

- LE JOUR D'APRES : **

- TROIE : ***

- KILL BILL 2 : la suite logique du premier volume sorti l'an passé, tout aussi violent mais nettement moins sanglant. **

- VAN HELSING : *

- TAKING LIVES : beau casting (Kiefer Sutherland, Angélina Jolie, Ethan Hawke, Olivier Martinez, Jean-Hugue Anglade) dans un scénario qui aurait pu être très bon (un tueur psychopathe prend l'identité de ses victimes)... mais qui ne l'est absolument pas ; l'idée de base est bonne mais tout devient trop vite prévisible et ridicule. *

- LA MEMOIRE DU TUEUR : **

- LE CONVOYEUR : un casting très étonnant d'acteurs généralement habitués aux rôles comiques ( Albert Dupontel, Jean Dujardin...) cette fois-ci dans un film noir plus qu'honnête dans l'univers des convoyeurs de fonds sujets à des attaques de fourgons répétitifs, ce qui laisse penser qu'une taupe fait partie de la bande. Un drôle d'individu (Dupontel) vient se faire embaucher et commence à mener son enquête. **

- ONG BAK : film de karaté aux cascades plutôt impressionnantes, mais le scénario et surtout une fois encore des excès gerbant de style typiquement asiatiques (répétition sous différents angles pour chaque cascade, effet de ralenti intempestif...) rendent l'ensemble indigeste. _

- MONSTER : magnifique interprétation de Charlize Théron, méconnaissable, dans ce rôle de fille paumée, traumatisée, obligée de se prostituer pour survivre... mais aussi de tuer. La comédienne recevra pour sa performance le Golden Globe et l'Oscar de la meilleure actrice, largement mérités. **

- L'EFFET PAPILLON : **

- PAYCHECK : une nouvelle adaptation d'une oeuvre de Philip K. Dick, cette fois-ci réalisée par John Woo et interprété par Ben Affleck - ouaich... - et Turman. L'histoire peut fonctionner - normal c'est du K. Dick, un ingénieur construit une machine à lire l'avenir et une fois terminée se fait effacer la mémoire pour que cela reste secret - mais les décors et la réalisation ne sont pas à la hauteur. **

- LA PASSION DU CHRIST : un vrai chef-d'oeuvre que cette réalisation de Mel Gibson sur les 12 dernières heures du Christ, magnifiquement interprété, réalisé, d'une violence et d'une cruauté par moment difficilement supportable... d'un réalisme cru et parfait, ce film ne peut nous laisser de marbre. ****

- IMMORTEL : *

- AGENTS SECRETS : *

- BIG FISH : le dernier en date de notre chouchou Tim Burton, adaptation du livre du même nom ; on est loin de "Sleepy Hollow" - beaucoup plus proche d' "Edward aux mains d'argent" - ce film est un conte de fée retraçant la vie d'un père à qui il n'arrive que des aventures abracadabrantes issues de son imagination débordante. Avec Ewan Mcgregor. **

- OPEN RANGE : de et avec Kevin Cosner, voila un vrai western digne de ce nom. **

- LES RIVIERES POURPRES 2, LES ANGES DE L'APOCALYPSE : **

- RETOUR A COLD MOUTAIN : **

- BLUEBERRY, L'EXPERIENCE INTERDITE : bien plus une affaire de chamanisme qu'un véritable western, le film déçoit et ne sera véritablement apprécié que par les adeptes de telles pratiques. *

- PETER PAN : une chose est plus que sure, le petit Peter n'a absolument pas grandi et c'est bien dommage, les effets spéciaux ne sont pas réussis, loin de là, et tous les personnages sont à baffer, en particulier la fée Clochette (Ludivine Sagnier). *

- DEAD OR ALIVE 3 : on reprend les mêmes acteurs et on fait une histoire totalement différente, cette fois dans un futur proche où rien n'a vraiment changé visuellement mais où faire des enfants est devenu chose quasi-illégale et où l'on doit impérativement prendre une drogue pour on ne sait pas quoi faire ; les quelques effets spéciaux liés aux cyborgs sont souvent très cheap et une fois est devenue coutume ... la fin est particulièrement pitoyable. *

- OUT OF TIME : Denzel Washington de retour après "Training Day" qui lui a valu un Oscar et "John Q" dans un film policier ni original, ni particulièrement passionnant tellement les situations sont exagérées, mais qui se regarde tout de même avec un certain plaisir. **

- NATHALIE : Emmanuelle Béart dans toute sa beauté, pute employée par Fanny Ardant pour se faire son mari Gérard Depardieu... tout est prévisible à l'avance et le style lourd à la française est de plus en plus agaçant. *

- DEAD OR ALIVE 1 : un film nippon classique, des acteurs avec des pauvres têtes, des dialogues écrits par des enfants, un montage à vomir et spécificité de cette production... une fin à mourir de rire tellement c'est pathétique. _

- MASTER AND COMMANDER : un film de duel naval entre un 3 mats anglais commandé par Russel Crowe et une frégate napoléonienne. Rien de particulier dans ce film mais l'ensemble est agréable. **

- 21 GRAMMES : très bon jeu d'acteurs pour les trois personnages principaux (Sean Penn, Benicio Del Toro, Naomi Watts) dans un drame vraiment prenant, mais un montage des scènes dans le désordre le plus total qui n'apporte absolument rien, gâche le film dans son intégralité ; une belle connerie, un beau gâchis. *

- LE DERNIER SAMOURAÏ : le premier bon film de ce début d'année, bien sur tout n'est pas parfait, notamment sur certains us nippons ; les acteurs (Tom Cruise...) sont convainquants, l'histoire est belle et émouvante. ***

- GOTHIKA : le dernier né de Mathieu Kassovitz qui nous envoie une petite perle d'épouvante made in Hollywood - avec Halle Berry et Penelope Cruz - qui malheureusement ressemble plus à une serie B au scénario cousu de fil blanc qu'à un réel film original. Par ailleurs, il faudra m'expliquer le titre... a-t-il une réelle signification en dehors du fait de surfer sur l'effet de mode ? *